Le voyage en avion jusqu'à Amsterdam vient de prendre fin et vous sortez tranquillement, ayant hâte de découvrir la ville dans laquelle vous allez passer un an ou plus de votre vie. Un journaliste s'approche de vous dès la descente du gros engin, un micro devant la bouche. Il semble faire un reportage sur l'échange entre les deux universités et vous êtes interviewé.

Elle souriait doucement, les yeux baissé vers le sol sa capuche sur sa tête. « Pourquoi maintenant, s'ils me voyaient comme ça, l'appelle d'urgence arriverait dès l'arriver dans la chambre, non, non reculez, pitié, barrez vous ! Je veux pas qui sache, ils vont comprendre, comprendre pourquoi je suis ici. » Elle enleva son couvre-tête, se remettant bien, cachant son décollé. « Une jeune femme ne doit jamais montrer ses atouts, c'est indigne d'elle, être belle au naturelle voilà, c'est ce qu'elle disait avant de se remettre une troisième couche de maquillage. » Elle offrit un sourire éblouissant à l'homme devant lui, un sourire d'ange, un pur, innocent, comme son père les aimait.« Bonjours appelle d'urgent, il vient par là. Je vous en supplie qu'ils ne me demandent pas de revenir. »

Il s'avance lentement vers vous et vous tend le micro, tout en vous expliquant le but de son reportage. Bientôt, il se met à poser les premières questions. C'est trop tard pour vous, il va falloir que vous répondiez, vous n'avez plus le choix !

JOURNALISTE : Tout d'abord, expliquez nous pourquoi vous avez voulu participer à cet échange et ce que cela va vous apporter selon vous.

VOUS : « Huuum, je ne sais pas quoi dire, j'ai pas l'habitude des caméras, je suis plutôt timide. » Elle ria baissant la tête, elle savait même pas ce qu'elle racontait, c'était comme de l'adrénaline pur. « Pour moi, cette échange c'est surtout une découverte d'une nouvelle culture, j'ai jamais voyager. » Non, non qu'est-ce qu'elle fessait. « J'espère de tout mon cœur, pourvoir enrichir mon vocabulaire en anglais surtout, j'ai jamais eut une bonne moyenne ! » Son rire retentit encore, le journaliste devait avoir l'habitude des jeunes filles complètement cinglé, elle avait sûrement l'air défoncé. « En tout cas, ça en voudra la peine, enfin j'espère. »

JOURNALISTE : Comment était votre vie dans votre université ? Va-t-elle vous manquer pendant un an ?

VOUS : « Mon université ? J'en avais pas. » Elle regardait avec insistance, plus loin, il comprenait pas ce débile, tous ce qu'elle rêvait c'était de rejoindre les autres. « Avant c'était école à la maison, ma mère était surtout doué en math et en histoire, pour apprendre les langues c'était compliqué, j'ai jamais réussi à m'adapter à ce niveau là. D'après elle j'étais un génie, elle me souriait en disant ça, elle voulait que je réussisse. Elle mentait, j'l'sais. » Elle n'y arrivait pas, les mots sortaient sans qu'elle le veulent, il avait appuyé sur la bonne touche, et elle livrait tout ses secrets.

JOURNALISTE : Cette occasion est pour vous une occasion de voir ce qui se fait dans le sexe opposé au votre dans un autre pays. Êtes-vous plutôt du genre à faire beaucoup de rencontres ou à rester dans votre coin ?

VOUS : « Oh mon dieu ! Non, non, je suis pas extravertie. » Elle riait encore, et toujours, les larmes aux yeux, son éternelle sourire sur la bouche. « Les autres j'aime les écouter, les aider, mais j'suis pas du genre à aller vers eux, c'est gênant ! Et encore plus vous parler, comme ça devant une caméra ! C'est horrible ! » Le journaliste s'esclaffa avec elle, lâchant un petit : « Non, c'est pas vrai, une fille aussi belle que vous ça accroche le caméscope ! »

JOURNALISTE : D'ailleurs, parlez nous un peu de vous, de votre caractère, de votre façon d'être au quotidien avec les gens, etc qu'on sache un peu plus à qui on a affaire.

VOUS : « Moi ? Oh pitié, non ne me demandez pas ça. Je hais parler de moi, c'est comme du narcissisme, ou d'être capricieuse, je suis tout sauf capricieuse ! » Ses mains se glissèrent sur son visage, un gloussement dans la gorge. « Alors, bah je suis une fille normale, c'est à dire, compliquer, je sais pas dire non. Un ange ? Alors absolument pas ! J'ai fais mes bêtises bon d'accord, pas je suis pas une dépravée, j'ai pas été élevé comme ça. Ma famille était un peu celle de virgine suicide ! Bien sur j'exagère, je vais pas finir la tête dans le four ! Qu'est-ce que je raconte, c'est horrible. »

JOURNALISTE : Voilà qui est bien intriguant. Je suis sûr que tout cela a été forgé par une histoire hors du commun. Pouvez-vous nous en parler un peu ? Avez-vous eu une enfance spéciale (jusqu'à l'entrée à l'université) ?

VOUS : « Encore sur moi ? Aaah, mais je vais faire une grise d'angoisse. » Elle s'esclaffa, encore, mais bordel qu'est-ce qu'elle fessait ! « Non, j'ai pas eu une enfance extraordinaire, juste l'école à la maison, pas vraiment d'amis, pas vraiment de petit copain ! Non je ne m'étendrais pas sur le sujet ! » Il insista un peu, un sourire mesquin sur le visage, visiblement amuser par l'innocence et la timidité de la jeune fille. « Il y a bien eut Loup, un garçon adorable, très gentil j'avais 8 ans, on jouait dans le jardin, quand il m'a embrassé comme ça, mon père m'a foutu une claque, et la viré de chez moi à coup de pied, assez choquant, et drôle quand on y repense, j'suis son petit bébé. » Le grand brun l'interrogera sur ses frères et sœurs. « Oui, une sœur ! Ça fait longtemps que je l'ai pas vu, elle est parti en pension, et à quitter la famille, c'est devenu bizarre à partir de se jour là, papa me regardait plus comme avant, comme s'il avait peur que je fasse comme elle. »

JOURNALISTE : Et quand avez-vous décidé d'entrer à la Sorbonne pour les frenchies ? Pourquoi avoir choisi cette université d'ailleurs ?

VOUS : « C'est venu comme ça, la section journalisme était bien classé dans les stat' nationale, une des meilleurs, mes parents voulaient la meilleur, quitte ça me mettre dans une école de "dépraver" comme ils disaient. » Sa joie était descendu doucement devenant légèrement mélancolique. « J'suis venu pour elle vous savez, ma sœur, elle me manque, c'était un peu une partie de moi, je sais absolument pas ce qu'elle est devenu, ça m'énerve car avant elle me disait tout. »

JOURNALISTE : Côté coeur, ça a toujours été mouvementé ou plutôt calme ? Expliquez-vous quelle est votre situation actuelle également.

VOUS : « Mais vous me faite répéter en faite ! » Rire adorable, il était comme charmé, son aura de pureté étrange rayonnait encore, elle détestait ça, être au centre des attentions, c'était comme si elle sortait de son corps pour devenir quelqu'un d'autre. « Non, je n'ai pas de petit copain, et je n'ai rien eu à part Loup. Mon père est trop protecteur pour ça, enfin peux être que je pourrais tomber amoureuse. » Il lui adressa un clin d'œil aguicheur « Ne rêvez pas, et au revoir les autres doivent m'attendre ! »

Sur ces derniers mots, le journaliste vous remercie d'avoir bien voulu lui répondre et s'excuse de vous avoir pris votre temps. Il vous souhaite un bon séjour et s'éloigne progressivement, se dirigeant vers un autre étudiant qu'il va aller interviewé également.