Amsterdam, c'est tellement beau. J'aurais aimée que Lucas voit cet endroit, j'aurais aimée l'emmener avec moi. En quelques sortes, je l'ai fais. J'ai toujours une photo de lui dans mon sac. Dans la chambre où je loge durant cette échange, j'ai la photo de Lucas et de moi dans un cadre sur ma table de chevet et derrière la photo, il y'a la lettre qui est en lieu sur. Je lui parle toujours mais comme il y'a d'autres personnes dans la chambre, je me met dans un endroit calme pour le faire. Je prétexte un coup de téléphone de ma famille et je lui parle, comme si tout était normal, comme si il était encore là. Je sais qu'il est mort mais au fond de moi, il sera toujours vivant. Aujourd'hui, je voulais me promener, seule. Je pris ma douche assez rapidement et je m'essuya pour ensuite mettre un jean et un tee-shirt accompagnée d'une veste noir et de mon blouson. Chaussettes, bottes, gants, écharpe, bonnet, " Un mariage en décembre " de Anita Shreve en main, je partis affronter la ville encore inconnue à mes yeux. J'avais pris soin de prendre mon sac avec mon Ipod qui était dedans. Je mis mes écouteurs et le Ipod en marche. Je laissais la musique défiler à sa guise, n'ayant aucune envie musicale particulière. Errant dans les rues, je devais trouvée un endroit où me poser. Je n'osais pas interpeller les passants, de peur de les déranger. Je marchais, encore et encore avant de tomber nez à nez à l'entrée d'un parc, à première vue. Je rentrais à l'intérieur et je contemplais les alentours. C'est magnifique, sincèrement. Les personnes ayant réalisés se parc ont beaucoup de talents et c'est très bien entretenue. On ne verrait pas sa à Bordeaux, je vous le garantie. Continuant de marcher tout en regardant autour de moi, je cherchais un banc. Ce n'est qu'au bout de deux minutes de marche que j'en vis un de libre. Je m'installa et je me mis à lire mon livre que j'avais apportée de France spécialement pour ce genre de balades. J'ai toujours voulue marcher dans un parc, m'assoir, lire et rencontrer un beau jeune homme mais aujourd'hui, je raye ma dernière envie de ma liste. Cela me rappeler Eliott-Jules et ce n'est pas un très bon souvenir. Pourtant il était si gentil avec moi. C'est fou ce que un pari peut causer comme dégât. Je l'aime à le haïr. Quand il m'a dit qu'il avait des sentiments sincères à mon égard, je ne l'ai pas crue. J'ai arrêtée de le croire quand j'ai commencée à découvrir son manège. C'est le seul à qui j'offre mon cœur et lui, il joue avec comme une petite fille avec une poupée sauf que je suis réelle et que tout cela fait mal.. . Je me pinça la peau pour reprendre mes esprits. Je fis une grimace face à la douleur que je m'infligeais puis je retourna à ma passionnante lecture qui m'énerver plus qu'autre chose. Je ferma le livre, j'éteignis mon Ipod puis je rangea le tout dans mon sac. Je regardais toujours aux alentours. Soudain mon regard se stoppa sur quelqu'un. Que fessait t-il ici ? Ne me dites pas qu'il participe à l'échange scolaire ? Moi qui comptée l'ignorer, c'est mal barré ! Il s'approcha vers ma direction. Je baissa la tête, me pinça les lèvres puis je ferma les yeux durant quelques secondes. Je releva la tête en évitant de le regarder, faire comme si je ne l'avait pas vue. Je devais partir mais bon, c'est un peu trop tard maintenant, il est qu'a quelques centimètres de moi. Que dois-je faire ? Le saluer ? Ouais, c'est ca. Je n'ai pas envie d'être polie avec le meurtrier de mon cœur. Mais je ne sais pas être impolie. Juste un bonjour alors, j'écoute ce qu'il a à dire et je m'en vais. Ça à l'air d'être un super plan, bon je fais sa. Sans sourire, je posa mon regard sur le sien.

« Bonjour »

Aucune émotion dans ma voix, du moins j'essayais de cacher mes émotions. J'ai appris à maîtriser la choses face à mes parents après la mort de Lucas et quand j'étais le bouc-émissaire de ses filles au collège. Je lui avais adresser qu'un simple mot. Je pouvais pas me permettre de jouer ma curieuse car cela voudrait dire que je m'intéresse encore à lui et je veux pas qu'il le sache que oui je l'aime encore,oui je veux être dans ses bras. Il m'a trop blessé pour que je retombe dans ses bras aussi facilement que sa. Faut que je me fasse une raison, je ne l'intéresse pas, il s'en fiche de moi, ce n'était qu'un pari alors je dois l'oublier et profiter de mon voyage ici.

C'est vrai que lui et moi, on avaient passés de bons moments mais c'est terminé maintenant. Il me manque, malgré tout. Ne plus lui tenir sa main dans les couloirs de la Sorbonne, ne plus sentir son odeur quand il me prenait dans ses bras, ne plus sentir ses lèvres s'écrasant sur les miennes me manque. J'ai envie de lui pardonner, tout au fond de moi mais à quoi cela sert t-il si il ne m'aime pas ? Si tout cela n'était l'issu qu'un simple pari de mecs complétements en manque de popularité ? L'un des plus malheur de ma vie. C'est même le troisième mais le deuxième dont je m'en souviendrais toute ma vie. Il était là, devant moi et je ne savais pas quoi faire. Je ne pouvais pas partir car cela était au dessus de mes forces. Je pouvais le haïr, lui en vouloir mais je ne pouvais pas le laisser comme ca, en plan dans le parc le plus magnifique que je n'ai jamais vue. Je me leva, fessant face à Eliott-Jules. Si il fait partit de l'échange, je sais que tôt ou tard, j'aurais envie d'aller le voir, de l'embrasser et de le supplier de me reprendre en tant que petite-amie et espérer que sa soit réciproque. Mais si je fais sa, je peux creuser ma tombe. Je me tue toute seule et je ne dois pas faire sa. Non, Lucas me dirait de me battre comme je l'ai toujours fais depuis ma naissance. Il me dirait de le rendre jaloux pour voir si il m'aime vraiment, si tout ce qu'il m'avait dit avant d'aller ici est vrai et si tel est le cas, il me reviendra. Deux êtres se retrouvent toujours si ils sont fait pour être ensemble.

Bon, mon bonjour était un peu sec, je le reconnais. Je pourrais être un peu plus souple, me montrer un peu plus sociable mais pas trop non plus quand même. Nos regards se croisaient et ne se quittaient plus. Je me sentais extrêmement mal à l'aise en sa présence mais je devais lui monter que je peux lui parler sans pour autant fondre en larmes, que je suis forte. Je devais me le montrer à moi même également. Je me mise à l'écouter, tentant de ne pas me focaliser sur ses lèvres et sa voix mélodieuse qui m'envoutait tant autrefois. Il était le charmeur, j'étais le serpent. Il a su faire de moi sa proie. J suis tombée en esclavage de son sourire, de son visage. « Tu fais partie de l’échange ? » Oh, il voulait engager la conversation, sympathique de sa part. Une partie de moi voulait le rembarrer comme un moins que rien, l'autre partie me dit qu'il tente d'être gentil avec moi. Se rattraperait t-il de ses erreurs ? Tout porte à croire que oui. Je me mise à le regarder d'avantage et je lui pris sa main, pour le forcer à s'assoir à mes côtés. Une fois assis sur le banc, je lui lâchais sa main tout doucement, comme si je déposais un objet fragile. Ce n'est que sa main mais c'est tellement pour moi de pouvoir la toucher encore une fois, même si cela n'est que quelques secondes. Je continuais de le regarder, laissant un sourire s'échapper de mon visage pour se former sur mes lèvres.

« Oui, je me suis dise que participer à l'échange pourrait être bénéfique pour trouver du travail. Cela montre que j'ai passée une bonne partie de ma scolarité à améliorer mon anglais. Je suppose que toi aussi tu participe l'échange ? Cela m'étonne fortement que tu sois entrain de prendre des vacances actuellement à Amsterdam »

C'est pas réellement faux ce que je venais de dire. Qui pourrait croire qu'un élève comme Eliott-Jules prenne des vacances en plein dans sa scolarité. A moins que ce dernier prenne une année sabbatique mais bon, ceci n'ets pas son genre non plus, pour le peu que je connais de lui. Enfaite, je ne le connaissais pas vraiment. Peut-être qu'ils faut qu'on se connaissent mieux avant puis peut-être qu'il tombera vraiment amoureux, sauf si c'est déjà le cas. Mais bon, je rêve un peu trop sur ce sujet.

L'amour est un sentiment destructeur. Cupidon arrive avec ses flèches et tire sur une personne au hasard, puis tu tombes amoureuse et là, c'est le début de tes ennuis et de tes larmes surtout. Cœur en verre, ce dernier se brisera. Tu le remplacera par un cœur en plastique qui lui fondera et enfin, tu le remplaceras par un cœur artificielle et ce dernier résistera. Pourquoi le cœur artificielle résistera enfaite ? Tout simplement car tu seras comment faire pour récupérer ton cœur dans le même état que tu l'as donné. Il aura résister à toutes les épreuves amoureuses et tu éviteras tout simplement de trop t'attacher à la personne que tu aimes. J'ai toujours mon cœur en verre et je continuerais de le garder en restant sélectif sur les garçons car une fois que tu te laisses tenter par leurs belles paroles, ils en profite pour jouer avec ton cœur comme si c'était un simple ballon de foot et ils le font tomber et il ne reste que tes yeux pour pleurer.

« Elo’, je t’aime encore. J’ai l’impression que notre histoire s’est finie hier. Mais en ce moment, je suis perdu. J’ai revu mon ex-petite-amie, tu la connais je crois, Maëlle et puis il s’est passé des choses avec ma meilleure-amie … bref. Je suis perdu et je sais que tu peux comprendre cela. Si tu veux bien m’aider à y voir plus clair … » Mon dieu pincez-moi. Je n'aurais jamais crue que cette balade au parc pourrait devenir un moment de larmes et de surprises. Peut-être que j'aurais pleurer finalement, mon livre aurait pu contenir un passage triste. J'ai souvent pleurer en lisant des bouquins ou en regardant des filmes. Tout le monde l'a fait, avouez-le. Mais c'est pas de notre faute si l'histoire du personnage principale est aussi prenante. T'as l'impression d'être le personnage principal et de ressentir ses sentiments mais tout en restant spectateur de cette vie inventée. Enfin bref. Je ne savais pas ce qu'il entendait par " Si tu veux bien m'aider " , il fallait que je l'embrasse ? Je n'en savais rien mais j'en ai très envie. Laisser l'envie prendre le dessus ? Ceci ne serait pas une mauvaise idée mais il est tellement perdu dans ses sentiments que ceci ne l'aiderait pas mais peut-être que ceci peut le réconforter. Je ne savais plus quoi faire alors je me leva, le prit par le bras pour qu'il se lève et lui adressant un sourire, je lui répondis

« J'accepte de t'aider Eliott, si je peux le faire, je le fais. Puis, te voir souffrir me servirait à rien et tu mérite le bonheur, sincèrement. Bon aller, maintenant tu viens avec moi et on va faire un tour. »

Je pris mon sac et je remonta ma manche de blouson pour prendre un élastique sur mon bras afin de m'attacher les cheveux. Une queue de cheval, rien de plus banal. Je m'accrocha à son bras et on se dirigeaient vers une destination inconnue dans le parc, en tout cas pour moi. Il devait marcher, on devaient marcher. Je regardais le paysage toujours aussi somptueux, encore plus que sur les photos. Je ne savais toujours pas en quoi je pouvais l'aider alors, tout en continuant de marcher et en le regardant de temps en temps, je repris la parole, brisant le silence qui avait fait place au sein de cette balade.

« En quoi mon aide peut être bénéfique ? »

Cupidon, arrête de faire saigner le cœur des gens. Amour destructeur, amour passionné, tels sont ceux qui nous font mal depuis le début mais chaque amour se termine mal. Si une séparation se passe bien, c'est que cela n'était pas de l'amour. Je suis tombée sous le charme de Eliott-Jules, je le reconnais. Je reconnais aussi que je l'aime, que j'ai besoin de lui et que j'ai aimée être avec lui, même si cela n'était qu'un pari. Plus je passais du temps avec lui, plus je m'en voulais de le haïr pour m'avoir menti car il m'aime, sincèrement et j'y crois. Je veux y croire même si cela peut me détruire une seconde fois, je m'en contre-fiche d'avoir encore mal. Au fond de moi, je voulais qu'il me choisisse moi mais je n'ai que très peu de chances. Celles qui sont autour de lui sont beaucoup plus belle que moi puis je ne suis qu'une simple Bordelaise, rien d'autre. J'ai toujours sa main dans la mienne, je suis toujours dans le parc avec lui, entrain de prendre l'air en sa compagnie. Je veux pas que tout cela s'arrête, j'en ai pas envie.

« Tu es une des rares personnes, Eléonore, à savoir ce que j’ai enduré. Je voudrai te dire que je vais trouver une solution à mes problèmes … mais je ne sais même pas si c’est possible. En tout cas, merci d’être là … tu es parfaite ! » Paroles hachurées mais compréhensible. Je sentais, à travers ses paroles, sa douleur. Je ne suis pas parfaite, loin de là mais j'aide le plus possible ceux qui m'entourent. Je voulais pas qu'il est mal, non même si la plutard des filles voudraient que leur ex ressentent cette douleur à la poitrine. Personnellement, cela ne servirait à rien, il ne reviendra pas. Je ne lâcha pas sa main de la mienne, je ne le voulais pas puis cela voudrait dire que je suis là sans être vraiment là et ca c'est faux. Je devais briser le silence, plus que pensant, qui s'est installé entre nous. Il fallait que je le divertisse mais je suis nulle pour sa. Puis merde, autant essayer.

« J''ai une blague à te raconter ! Alors c’est l’histoire d’un schtroumpf qui court, qui tombe et qui se fait un bleu. Drôle non?»

Divertissement : - 35465496459. Amusant : - 430152396739673097690574. Bon, j'ai encore des progrès à faire niveau humour et tout ca mais bon, au moins j'essaye. Puis, c'est la seule blague que j'ai en tête. Je me tape la honte avec sa mais si cela peut lui faire décrocher un sourire, c'est le principal.